L’Université Populaire du Vivarais a organisé le 1er mars au Centre Multimédia de Lamastre une conférence animée par Françoise Rose, Docteure en Linguistique, sur le thème « A la rencontre des 6 000 langues du monde« . Devant un public nombreux, particulièrement attentif et réactif, la conférencière a tout d’abord présenté son parcours de linguiste qui a débuté par un séjour en Guyane française et en Bolivie pour étudier les langues autochtones. Par la suite et d’une manière plus générale, ses recherches ont précisé que la répartition de toutes les langues connues à travers le monde est liée à la densité de population et à des raisons environnementales et politiques, le dialecte et le patois n’étant que la variation d’une langue. Par exemple, en France on compte pas moins de 74 langues régionales dont 18 en métropole et le reste dans les départements ou territoires d’outre-mer. Actuellement, toutes les langues sont en danger. Si le chinois est désormais la langue la plus parlée dans le monde, 50 à 90 % des langues auront disparu à la fin de ce siècle soit 2 par mois d’ici 2100. Ce phénomène est lié à la disparition des locuteurs (par exemple le patois), à l’abandon d’une langue au profit d’une autre et à l’obligation de n’en parler qu’une seule. Cette situation n’est pas nouvelle: il en fut ainsi de l’étrusque, du sumérien ou du gaulois. Une seule langue n’a aucune parenté avec une autre: le basque dont l’origine reste encore mystérieuse. Par contre des langues se créent ou se recréent comme la pratique de l’hébreu en Israël. Si quelques centaines de langues ont une écriture ( entre 200 et 500), il existe désormais un alphabet phonétique international. Parmi toutes ces 6 000 langues et malgré les différences et les ressemblances, on observe que certaines voyelles sont universelles comme « i », « a », « u » ( « ou ») et qu’il a sans doute existé un ancêtre commun lié à la fonction du langage qui l’une des facultés humaines les plus complexes.